L'eau à Liorac au tournant du XXe siècle :
les puits

Page mise en ligne le 11 février 2021 .      
Difficile d'imaginer en 2021 ce qu'était la vie de nos grands parents ou arrières grands parents qui ne disposaient d'aucune des commdités que nous connaissons aujourd'hui !
l'approvisionnement en eau était pour eux le problème le plus crucial.
Et pourtant, la commune est loin d'être dans une zone désertique, mais se situe sur un terrain vallonné avec des dénivellés importants : en effet Liorac est un village très ancien et la plupart des habitations -le bourg ou les divers hameaux- ont été construits en position surélevée et bien sûr l'eau coule naturellement en contre-bas. La carte schématique suivante indique l'altitude du bourg et des principaux hameaux de Liorac : en prenant comme référence la vallée de la Louyre et la fontaine de Carrieux, le bourg se situe entre 40 et 50 m plus haut et les hameaux sur les hauteurs à environ 70m au dessus du point bas.
En 1891, 151 habitants vivaient au bourg et 456 constituaient la "population éparse" répartie dans les différents hameaux. Il fallait donc beaucoup d'eau (même si nos ancêtres qui considéraient l'eau comme une denrée précieuse ne dépensaient pas comme aujourd'hui 150 litres d'eau potable par jour et par personne !)
En l'absence de source ou de ruisseau proches, l'eau indispensable aux habitants et aux animaux provenait :
- de la Louyre qui fournissait sauf l'été une eau abondante, à défaut d'être pure et potable : les habitants venaient remplir des barriques placées sur des charettes.
- de mares de récupération d'eau de pluie pour abreuver les animaux dans les fermes.
- des deux sources de Liorac : la source de la Raffigne et celle de Carrieux. Maisl fallait aller remplir des seaux à la source et les ramener à la maison.
- de nombreux puits qui servaient à l'utilisation domestique. Chaque maison ou presque avait son puits à proximité de l'habitation. C'était une question de survie !
Histoires de Liorac : les temps modernes
1811-1911 Les pavés de grès de la forêt de Liorac.
Les carriers de Liorac.
1824 De la fausse monnaie circule à Liorac.
1834 le maire mène l'enquête.
1835, les réponses du maire, F. Beneys, à l'enquête
de Cyprien Brard donnent une image détaillée de Liorac :

          L'agriculture en 1835
          L'industrie en 1835
          Hygiène et santé publique en 1835
          Antiquités et Curiosités en 1835
1848-1849 Troubles à Liorac lors de l'élection du premier président de la République au "suffrage universel".
1846-1936 : Evolution des métiers au bourg de Liorac.
1852, l'agriculture à Liorac (enquête statistique)
1853-1854 : de quoi mourrait-on à Liorac ?
1854-1856 : soldats de Liorac pendant la guerre de Crimée
1836-1863 La formidable aventure de la route n°27
          le grand chambardement du bourg
          la naissance du haut Liorac
1876-1904 Construction de la maison d'école
1870-1871 : une guerre oubliée. Soldats de Liorac
1888 Une histoire de loup à Liorac.
1883 Les problèmes d'ordures à Liorac ne datent pas d'aujourd'hui !
1894 L'école de filles à Liorac devient école laïque.
1897-1965 Le bureau de poste de Liorac
1902 Le curé Tafforeau au moment des élections.
Vers 1905, c'était encore le temps des loups à Liorac.
1913 Les pilules roses pour personnes pâles.
1913-1969 L'adduction d'eau, un marathon de plus de 45 ans :
    Avant l'adduction d'eau, les puits.
    1913-1914, une première tentative
    D'une guerre à l'autre
    1958, l'eau arrive enfin dans le bourg !
    1959-1969,10 ans de plus pour alimenter tous les hameaux
1917 Haro sur les nuisibles.
1914-1918 : la guerre
1919-1965 L'autobus de Liorac.
Vers 1920, la laiterie des Bigayres
1922 Le Monument aux morts de Liorac.
1925 L'électrification du bourg.
La terrible année 1944 en Dordogne
1939-1945 Deux "Morts pour la France" à Liorac.
1940-1945 Maurice Sarazac, Compagnon de la Libération.
22 juin 1944 : les troupes allemandes à Liorac.
1813-1975 : Médaillés de la Légion d'honneur à Liorac
1950-1965 La tournée de Denise.
Dans les années 50, l'épicerie Carbonnel.
Dans les années 50, la boulangerie Chassagne.
Dans les années 50-60, la fête à Liorac.
1961 Le tour de France passe pour la première fois à Liorac.


LES PUITS
Ainsi le puits était le seul moyen de se procurer de l'eau potable et dans le bourg presque toutes les maisons disposaient d'un puits ou au moins d'un droit de puisage (acte dûment enregistré chez le notaire) dans le puits du voisin.. Creusé dans le sol et maçonné jusqu'à la nappe phréatique repérée au préalable par la baguette de coudrier du sourcier, le puits était l'élément indispensasble à la vie.
Le schéma suivant référence les puits du bourg de Liorac : un grand merci aux lioracois (Michel Delarue, Bernadette Boutade, Jean-CLaude Roux et Annie Leygue) qui m'ont permis de confirmer leur localisation.

En effet beaucoup de puits ont disparu avec l'adduction d'eau : c'est le cas de celui de l'école que l'on voit sur une ancienne carte postale de la place de la mairie. Le Conseil Municipal dans sa session du 11 février 1912 avait voté le remplacement du treillis qui couvrait l'ouverture du puits de l'école par des plaques de tôle "pour préserver l'eau de la contamination des feuilles et des fleurs des arbres voisins". : après l'adduction d'eau dans le village, ce puits a été comblé avec des ordures (on ne se souciait guère à cette époque de la pollution de la nappe phréatique ! ).

Voici quelques images des quelques puits qui subsistent dans le bourg de Liorac : il est important de les conserver et de les entretenir.

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et quelques puits très anciens qui existent dans les belles demeures de la commune :
la Basserie, La Roche, les Bigayres et Gential. Au château de Carrieux, il existe devant la partie ancienne du château, un curieux puits-pigeonnier ICI
.
De forme ronde ou carrée, ces puits couverts sont bâtis avec les matériaux locaux, pierre calcaire ou grès et sont coiffés d'un toit à deux pans ou pyramidal couverts de pierres ou de tuiles plates . On peut admirer les solides charpentes qui soutiennent le toit. Une manivelle permettait d'enrouler la chaîne sur l'axe horizontal en bois et ainsi remonter le seau rempli d'eau, ce qui suivant la profondeur du puits pouvait représenter un effort physique conséquent. Plus tard, des pompes prendront la relève...


l'adduction d'eau : 1913-1914, première tentative

@ Marie-France Castang-Coutou
Contact: postmaster*liorac.info (remplacer l'étoile par @)