La section consacrée à
l'INDUSTRIE est malheureusement beaucoup plus courte que celle consacrée à l'agriculture. Dans le questionnaire de Cyprien Brard, seulement 16 questions concernant plus une activité artisanale qui pourrait rapporter un peu d'argent, plutôt qu'une véritable activité industrielle. En voici quelques exemples :
Fait-on des briques et de la chaux ?
Fait-on de la poterie commune ?
Fait-on de la toile, du droguet ou autre étoffe de ménage ?
Fait-on des sabots ?
Fait-on des paniers ?
Elève t-on des abeilles?
Quelques personnes ont-elles ou essayé d'élever des vers à soie ?
Trouve-t-on des truffes noires dans la commune ?
La commune a-t-elle des moulins à eau ? des moulins à vent ?
A-t-elle des moulins à huile ? Où se vend l'huile qui s'y fabrique ?
A-t-on commencé à cultiver le colza, dont la graine produit de l'huile?
A Liorac, pas d'usine, mais un four à chaux et à briques.
Le maire précise que l'on fait de la chaux, de la brique, de la tuile plate et creuse. La chaux se vend 5 F la barrique, la brique 15 F le millier, la tuile plate 20 F le millier et la creuse 30 F aussi le millier. Il n'y a qu'un four dans la commune. Par contre on ne fait pas de poterie.
Au milieu du siècle précédent, il y avait une tuilerie à Genthial, le four se situait donc peut être encore à Genthial.
Les deux communes voisines, Lamonzie-Montastruc et Cause de Clérans ont chacune deux fours et on y fait aussi de la chaux, des briques et des tuiles.
Liorac a 5 métiers battants (ateliers de tisserands).
On y fait de la toile, du droguet, et d'autres étoffe de ménage telles que serge, étoffe ou cadis. Le paysan s'habille d'étoffe l'hiver et de toile grise l'été. La commune fournit ces vêtements.
le droguet est un tissu dans lequel la trame est de chanvre ou de lin sur chaîne de laine considéré comme un tissu de médiocre qualité
Le cadis est une étoffe de laine, proche de la serge (qui désigne la laine tissée), grossière mais solide, qui servait à la confection de vêtements populaires.
En 1846, Jean Roussel, Antoine Perrin sont tisserands au bourg, Pierre Lambert est tisserand à La Gareille et Michel Roussel à la Pigne.
Il y avait dans la commune plusieurs tailleurs d'habits, Pierre Leygue et Léonard Dussou, et bon nombre de couturières qui pouvaient réaliser les vêtements des habitants.
Lamonzie-Montastruc avait 5 à 6 métiers, et Cause de Clérans 7 à 8.
On fait aussi des sabots en bois de noyer
que l'on vend à l'intérieur et à l'extérieur de la commune, mais on ne fait pas de paniers.
En 1846, Etienne Guilhem est sabotier à la Martigne.
Par contre on ne produit pas de sabots à Lamonzie-Montastruc et très peu à Cause de Clérans.
Il y a un fabricant de paniers en châtaignier à Lamonzie et Cause en fait très peu en aubier, vîmes(osier) et tiges de châtaignier.
On n'élève pas les abeilles pour le miel et la cire et personne n'a essayé d'élever les vers à soie
(ce qui est logique, en l'absence de mûriers à Liorac)
A Lamonzie-Montastruc on élève peu d'abeilles, chacun pour sa consommation.
Enfin, on trouve quelques truffes sur la commune, mais elles sont si peu répandues que l'on ne se donne pas la peine de les peser !
Très peu de truffes à Cause de Clérans et pas du tout à Lamonzie.
La commune possède trois moulins à eau qui sont sur le ruisseau de la Luire . Ils ont chacun deux meules tournantes. Elle n'a point de moulin à vent. (Vers 1750, la carte de Belleyme référençait trois moulins installés sur des biefs le long de la LOUYRE, le moulin de Carrieux, le moulin de Burette et le moulin de la Boissière).
Elle a aussi un moulin à huile. L'huile qui s'y fabrique se consomme dans la commune.
(Il s'agit d'huile de noix car on n'a jamais essayé de cultiver le colza dont la graine produit de l'huile.)
Ici s'arrête la rubrique industrie, c'est court, mais on connait l'essentiel :
Liorac était une commune agricole vivant en autarcie, développant une agriculture vivrière et en absence de voie de communication, ne faisant des échanges qu'avec les communes voisines ( pour la vente de céréales, de bestiaux ou de sabots).