L'industrie à Liorac en 1835,
d'après les réponses du maire, F. Beneys
à l'enquête de Cyprien Brard.

page mise en ligne le 18 avril 2016      
La section consacrée à l'INDUSTRIE est malheureusement beaucoup plus courte que celle consacrée à l'agriculture. Dans le questionnaire de Cyprien Brard, seulement 16 questions concernant plus une activité artisanale qui pourrait rapporter un peu d'argent, plutôt qu'une véritable activité industrielle. En voici quelques exemples :
Fait-on des briques et de la chaux ?
Fait-on de la poterie commune ?
Fait-on de la toile, du droguet ou autre étoffe de ménage ?
Fait-on des sabots ?
Fait-on des paniers ?
Elève t-on des abeilles?
Quelques personnes ont-elles ou essayé d'élever des vers à soie ?
Trouve-t-on des truffes noires dans la commune ?
La commune a-t-elle des moulins à eau ? des moulins à vent ?
A-t-elle des moulins à huile ? Où se vend l'huile qui s'y fabrique ?
A-t-on commencé à cultiver le colza, dont la graine produit de l'huile?

Histoires de Liorac : les temps modernes
1811-1911 Les pavés de grès de la forêt de Liorac.
Les carriers de Liorac.
1824 De la fausse monnaie circule à Liorac.
1834 le maire mène l'enquête.
1835, les réponses du maire, F. Beneys, à l'enquête
de Cyprien Brard donnent une image détaillée de Liorac :

          L'agriculture en 1835
          L'industrie en 1835
          Hygiène et santé publique en 1835
          Antiquités et Curiosités en 1835
1848-1849 Troubles à Liorac lors de l'élection du premier président de la République au "suffrage universel".
1846-1936 : Evolution des métiers au bourg de Liorac.
1852, l'agriculture à Liorac (enquête statistique)
1853-1854 : de quoi mourrait-on à Liorac ?
1854-1856 : soldats de Liorac pendant la guerre de Crimée
1836-1863 La formidable aventure de la route n°27
          le grand chambardement du bourg
          la naissance du haut Liorac
1876-1904 Construction de la maison d'école
1870-1871 : une guerre oubliée. Soldats de Liorac
1888 Une histoire de loup à Liorac.
1883 Les problèmes d'ordures à Liorac ne datent pas d'aujourd'hui !
1894 L'école de filles à Liorac devient école laïque.
1897-1965 Le bureau de poste de Liorac
1902 Le curé Tafforeau au moment des élections.
Vers 1905, c'était encore le temps des loups à Liorac.
1913 Les pilules roses pour personnes pâles.
1913-1969 L'adduction d'eau, un marathon de plus de 45 ans :
    Avant l'adduction d'eau, les puits.
    1913-1914, une première tentative
    D'une guerre à l'autre
    1958, l'eau arrive enfin dans le bourg !
    1959-1969,10 ans de plus pour alimenter tous les hameaux
1917 Haro sur les nuisibles.
1914-1918 : la guerre
1919-1965 L'autobus de Liorac.
Vers 1920, la laiterie des Bigayres
1922 Le Monument aux morts de Liorac.
1925 L'électrification du bourg.
La terrible année 1944 en Dordogne
1939-1945 Deux "Morts pour la France" à Liorac.
1940-1945 Maurice Sarazac, Compagnon de la Libération.
22 juin 1944 : les troupes allemandes à Liorac.
1813-1975 : Médaillés de la Légion d'honneur à Liorac
1950-1965 La tournée de Denise.
Dans les années 50, l'épicerie Carbonnel.
Dans les années 50, la boulangerie Chassagne.
Dans les années 50-60, la fête à Liorac.
1961 Le tour de France passe pour la première fois à Liorac.

 
A Liorac, pas d'usine, mais un four à chaux et à briques.
Le maire précise que l'on fait de la chaux, de la brique, de la tuile plate et creuse. La chaux se vend 5 F la barrique, la brique 15 F le millier, la tuile plate 20 F le millier et la creuse 30 F aussi le millier. Il n'y a qu'un four dans la commune. Par contre on ne fait pas de poterie.
Au milieu du siècle précédent, il y avait une tuilerie à Genthial, le four se situait donc peut être encore à Genthial.
Les deux communes voisines, Lamonzie-Montastruc et Cause de Clérans ont chacune deux fours et on y fait aussi de la chaux, des briques et des tuiles.

Liorac a 5 métiers battants (ateliers de tisserands).  On y fait de la toile, du droguet, et d'autres étoffe de ménage telles que serge, étoffe ou cadis. Le paysan s'habille d'étoffe l'hiver et de toile grise l'été. La commune fournit ces vêtements.
le droguet est un tissu dans lequel la trame est de chanvre ou de lin sur chaîne de laine considéré comme un tissu de médiocre qualité
Le cadis est une étoffe de laine, proche de la serge (qui désigne la laine tissée), grossière mais solide, qui servait à la confection de vêtements populaires.
En 1846, Jean Roussel, Antoine Perrin sont tisserands au bourg, Pierre Lambert est tisserand à La Gareille et Michel Roussel à la Pigne.
Il y avait dans la commune plusieurs tailleurs d'habits, Pierre Leygue et Léonard Dussou, et bon nombre de couturières qui pouvaient réaliser les vêtements des habitants.
Lamonzie-Montastruc avait 5 à 6 métiers, et Cause de Clérans 7 à 8.

On fait aussi des sabots en bois de noyer que l'on vend à l'intérieur et à l'extérieur de la commune, mais on ne fait pas de paniers.

En 1846, Etienne Guilhem est sabotier à la Martigne.
Par contre on ne produit pas de sabots à Lamonzie-Montastruc et très peu à Cause de Clérans. Il y a un fabricant de paniers en châtaignier à Lamonzie et Cause en fait très peu en aubier, vîmes(osier) et tiges de châtaignier.


On n'élève pas les abeilles pour le miel et la cire et personne n'a essayé d'élever les vers à soie
(ce qui est logique, en l'absence de mûriers à Liorac)
A Lamonzie-Montastruc on élève peu d'abeilles, chacun pour sa consommation.

Enfin, on trouve quelques truffes sur la commune, mais elles sont si peu répandues que l'on ne se donne pas la peine de les peser ! Très peu de truffes à Cause de Clérans et pas du tout à Lamonzie.

La commune possède trois moulins à eau qui sont sur le ruisseau de la Luire . Ils ont chacun deux meules tournantes. Elle n'a point de moulin à vent. (Vers 1750, la carte de Belleyme référençait trois moulins installés sur des biefs le long de la LOUYRE, le moulin de Carrieux, le moulin de Burette et le moulin de la Boissière). Elle a aussi un moulin à huile. L'huile qui s'y fabrique se consomme dans la commune. (Il s'agit d'huile de noix car on n'a jamais essayé de cultiver le colza dont la graine produit de l'huile.)

Ici s'arrête la rubrique industrie, c'est court, mais on connait l'essentiel :
Liorac était une commune agricole vivant en autarcie, développant une agriculture vivrière et en absence de voie de communication, ne faisant des échanges qu'avec les communes voisines ( pour la vente de céréales, de bestiaux ou de sabots).

@ Marie-France Castang-Coutou - postmaster*liorac.info (remplacer l'étoile par @)