La dernière rubrique consacrée
aux ANTIQUITÉS et CURIOSITÉS dans le questionnaire de Cyprien Brad est assez décevante. On perçoit une époque où les habitants ne se préocupaient guère du passé, le présent leur posant sans doute lui même assez de problèmes.
Au début du questionnaire, le maire déclare qu'il n'existe pas dans la commune d'homme instruit qui s'occupe de l'histoire, des antiquités ou des curiosités du pays.
Il affirme ensuite qu'on ne trouve pas de coquilles, ossements, bois, poissons pétrifiés ou autres curiosités (ce qui est étonnant car à Liorac, beaucoup de familles ont des silex taillés, des haches de pierre ou des fossiles). Cela montre que les gens n'y prêtaient pas du tout attention à cette époque.
Le maire évoque le Château du Repaire près du village de la Ricardie : «une ruine ou reste d'un vieux mur que l'on connaît sous le nom de Château du Repaire».
Le maire mentionne également un dolmen à Genthial :
«proche du hameau de Genthial, on voyait un énorme grès, connu sous le nom de Roc leva. Plusieurs personnes m'ont rapporté que dans les premiers temps de l'église s'y disait la messe (??)
Des carriers ont écrasé cette Pierre pour en extraire des pavés.»
Vraiment pas le respect des antiquités !!
Ref. Archéologie celtique A. Bertrand p 447 (1876)
La rubrique se termine là et c'est bien dommage que le maire n'ait pas apporté plus de précisions, mais à sa décharge, il avait répondu très complètement aux 115 questions précédentes nous donnant ainsi une bonne idée de ce qu'était Liorac en 1835 : une commune rurale, isolée et repliée sur elle même, vivant en quasi autarcie, attachée à ses traditions et à ses habitudes, et peu motivée par les changements et le progrès.