1862.... La naissance du Haut Liorac



page mise en ligne le 5 novembre 2017    

En 1862 le Chemin de Grande Communication n°27 était pratiquement terminé et le calme était à peu près revenu dans le bourg de Liorac.
Les terrains en dehors du bourg qui longeaient cette route avaient acquis de la valeur et certains furent vendus, sans doute plus cher que les terres agricoles. Ce fut le cas d'un très grand terrain apparaissant sur le cadastre Napoléonien sous le n° G81 qui servit à la construction de tout le Haut Liorac et en particulier de l'école.
Histoires de Liorac : les temps modernes
1800-1940 Démographie et mortalité infantile à Liorac.
1811-1911 Les pavés de grès de la forêt de Liorac.
Les carriers de Liorac.
1824 De la fausse monnaie circule à Liorac.
1834 le maire mène l'enquête.
1835, les réponses du maire, F. Beneys, à l'enquête
de Cyprien Brard donnent une image détaillée de Liorac :

          L'agriculture en 1835
          L'industrie en 1835
          Hygiène et santé publique en 1835
          Antiquités et Curiosités en 1835
1848-1849 Troubles à Liorac lors de l'élection du premier président de la République au "suffrage universel".
1846-1936 : Evolution des métiers au bourg de Liorac.
1852, l'agriculture à Liorac (enquête statistique)
1853-1854 : de quoi mourrait-on à Liorac ?
1854-1856 : soldats de Liorac pendant la guerre de Crimée
1836-1863 La formidable aventure de la route n°27
          le grand chambardement du bourg
          la naissance du haut Liorac
1876-1904 Construction de la maison d'école
1870-1871 : une guerre oubliée. Soldats de Liorac
1888 Une histoire de loup à Liorac.
1883 Les problèmes d'ordures à Liorac ne datent pas d'aujourd'hui !
1894 L'école de filles à Liorac devient école laïque.
1897-1965 Le bureau de poste de Liorac
1902 Le curé Tafforeau au moment des élections.
Vers 1905, c'était encore le temps des loups à Liorac.
1913 Les pilules roses pour personnes pâles.
1913-1969 L'adduction d'eau, un marathon de plus de 45 ans :
    Avant l'adduction d'eau, les puits.
    1913-1914, une première tentative
    D'une guerre à l'autre
    1958, l'eau arrive enfin dans le bourg !
  1959-1969,10 ans de plus pour alimenter tous les     hameaux
1917 Haro sur les nuisibles.
1914-1918 : la guerre
1919-1965 L'autobus de Liorac.
Vers 1920, la laiterie des Bigayres
1922 Le Monument aux morts de Liorac.
1925 L'électrification du bourg.
La terrible année 1944 en Dordogne
1939-1945 Deux "Morts pour la France" à Liorac.
1940-1945 Maurice Sarazac, Compagnon de la Libération.
22 juin 1944 : les troupes allemandes à Liorac.
1813-1975 : Médaillés de la Légion d'honneur à Liorac
1950-1965 La tournée de Denise.
Dans les années 50, l'épicerie Carbonnel.
Dans les années 50, la boulangerie Chassagne.
Dans les années 50-60, la fête à Liorac.
1961 Le tour de France passe pour la première fois à Liorac.

 
Comme on peut le voir sur le dessin suivant, le grand terrain G81 d'environ 2,2 ha, allait de Malbasty à l'actuelle Salle des fêtes. Les bâtiments colorés existaient sur le cadastre de 1824 alors que les bâtiments construits après la route apparaissent en gris.
Le propriétaire du terrain G81 était un Valleton de la Tissanderie. La famille Valleton était très représentée à Liorac, et les membres ajoutaient le nom de leur terre, ce qui permettait de distinguer les différentes branches.

Les Valleton de la Tissanderie
Voici un récapitulatif rapide de cette branche, depuis le début du XVIIIème :
► Hélie VALLETON, sieur de la Tissanderie, épousa en 1686 dans l'église de Liorac Henriette de Peyrebrune.
► Henry VALLETON, sieur de la Tissanderie, né en 1696, fils des précédents, épousa en 1724 dans l'église de Liorac sa cousine Françoise de Pourquery. Ils eurent de nombreux enfants dont Guillaume qui suit.
► Guillaume VALLETON, fils de Henry et de Françoise de Pourquery, sieur de la Tissanderie, épousa en 1770 dans l'église de St Jacques de Gabillou Elisabeth Boisvert de La Garde, désignée dans les actes comme fille de Claude Brouwers (nom d'origine flamande). Ils eurent plusieurs enfants nés à Liorac, Arnaud en 1771, Jean en 1773, Claude Henry en 1774, Arnaud Jean Louis en 1778 et Marie en 1781.
► Claude Henry VALLETON BOISVERT (sans doute le nom francisé de sa mère), né en 1774, se maria tardivement :
- en 1825, à 51 ans, à Saint Félix de Villadeix avec Marie Anne Thérèse Victoire Etourneau Lafaye (agée de 50 ans) qui mourut en 1828 à la Tissanderie.
- puis en 1836, à 62 ans, à Liorac avec Catherine Rebeyrote (38 ans, cuisinière), qui mourut en 1838, également à la Tissanderie.
- et enfin en 1838 à Liorac, à 64 ans, avec Anne Marie Leymarie Lajarthe (22 ans, sans doute sa cousine car elle était fille d'une Anne Brouwers)
Ces trois mariages ne donnèrent pas d'enfant, et Claude Henry Valleton Boisvert mourut le 20 février 1839 à la Tissanderie. Anne Marie Leymarie Lajarthe, sa veuve demanda alors un inventaire de la Tissanderie (Me Chanut, notaire à Cause de Clérans, AD24 ref 3E10053), à cause de sa grossesse présumée et une fille posthume, Anne Marie Valleton Boisvert, naquit effectivement à Faux le 20 septembre 1839.
Anne Marie Leymarie Lajarthe, hérita des possessions de son mari et vendit des morceaux de l'héritage.
Ce fut le cas du terrain G81, qui faisait partie de la métairie de Malbasty et dépendait de la succession de Mr Claude Henry Valleton Boisvert.
Ce grand terrain de 21 670 m2 fut découpé et vendu en plusieurs parcelles (actes chez Me Laterriere, notaire à Mouleydier. Comme c'était l'usage à cette époque, on décrivait les terrains en indiquant les noms des voisins, ce qui complique un peu pour les localiser !) :
- d'abord à la commune de Liorac pour le passage du CGC27 : le 20 octobre 1857, un morceau de 14a8ca fut évalué 378F65 et acheté par le maire de Liorac au nom de la commune.
- à Pierre LOUBIAT : le 15 janvier 1862, une pièce de 30a, partie de la pièce qui a été détachée de la grande pièce par le passage de la route n°27. Confronte du levant au sieurs Breton et Coupat, du midi à Melle Valleton de Boissière, du couchant et nord à la route n°27. Vendue 1000F. Il échangea cette terre quelques jours plus tard avec Jacques BRETON
- à Pierre CHORT, scieur de long : le 15 janvier 1862, une parcelle de 23a4ca prise sur une plus grande pièce, confrontant du levant à la route n°27, du midi à Melle Valleton de Boissière, du couchant au restant de la pièce et en partie à la parcelle vendue au Sr Lavergne, vendue 600F.
Pierre Chort avait épousé Marie Chadourne née au moulin des Russacqs à Ste Agne. Leur fils, Paul Chort, également scieur de long, épousa Jeanne Rambaud, originaire de la Pigne : ils eurent une fille Marie Chort qui se maria en 1912 avec mon grand père Charles Coutou.
- à Jean MARTY, charron, le 15 janvier 1862 une parcelle de 11a 52 ca à prendre sur une plus grande pièce de terre labourable, confontant du levant à la route n°27, du midi partie à la parcelle vendue au Sr Lavergne fils et partie au restant de la pièce au couchant et au Nord du chemin de Liorac à la Roche. Prix 1400F. Une partie de ce terrain sera revendue à la commune en 1879 pour la construction de l'école.
- à Pierre MARTY, propriétaire cultivateur demeurant à Malbasty : le 21 mai 1862, une grande parcelle d'1ha 15a 20 ca comprenant une maison d'habitation, grange, étables et pièce en terre labourable, confontant au levant au sieur Marty fils Lavergne et à Pierre Chort, du midi à Melle Valleton de Boissière, du couchant partie du chemin des Granges à La Martigne, partie aux époux Verrouilh et du Nord au chemin de La Roche à Liorac. Une partie de ce terrain sera revendue à la commune en 1879 pour la construction de l'école.
- à Marie MOULIN, veuve de Léonard DUSSOU : elle achète en 1872 une parcelle de 11a50ca. Elle y fera construire une maison entre 1872 et 1875. Leur fille unique Marie Dussou avait épousé en 1848 Pierre CHASSAGNE alors menuisier. La maison restera dans la famille CHASSAGNE et l'un de leurs fils créera une boulangerie qui fonctionnera jusqu'aux années 1960.

Construction de la maison d'école     

@ Marie-France Castang-Coutou - postmaster*liorac.info (remplacer l'étoile par @)