L'environnement de l'église


L'église se situe à l'entrée est du bourg. Devant le portail actuel, une place appelée "pré aux dîmes" sur la matrice cadastrale du cadastre Napoléon. Le grand bâtiment qui est à gauche de l'église pourrait être une "grange dimière" ou "grange aux dîmes", bâtiment qui servait à entreposer la collecte de la dîme, impôt de l'Ancien Régime portant sur les revenus agricoles et destiné à l'Eglise. Sur le côté droit, une maison flanquée d'une tour avec une échauguette. Cependant cette tour n'était pas la seule dans l'environnement de l'église. Il y avait une autre tour et peut même une troisième.


Un graffiti dessiné en haut du clocher, sur le sur le pilier gauche de l'ouverture centrale côté ouest, pourrait être une représentation naïve de l'environnement de l'église. Les traits sont fins, assez peu visibles, mais on y distingue le dessin de trois tours et de toits. Une inscription complète ce tracé. Ci-contre, un relevé effectué à partir d'une photo. On ne sait pas quand ce graffiti a été traçé ni s'il a une quelconque valeur, mais il est amusant d'essayer de l'interpréter : on peut imaginer "l'artiste", perché en haut du clocher (le point) , bien embêté pour dessiner ce qu'il voit devant lui et ce qu'il sait exister derrière lui. Il dessine deux tours et une troisième "renversée" entourée des toits du village. Il rajoute une inscription pour indiquer Liorac, là encore en retournant les lettres et en écrivant de droite à gauche, avec un raté sur une lettre, un "a" mis au dessus. L'inscription pourrait être Lurait, mais c'est peut être avoir un peu trop d'imagination ?

Quoiqu'il en soit, il y a eu au moins deux tours en plus du clocher et peut être une 3ème :
d'abord celle que nous connaissons actuellement sur la place au nord-est de l'église. Un cartouche gravé sous une fenêtre indique "F 1558 B", sans doute la date de construction 1558 et les initiales du constructeur ou celles du propriétaire. On voit sur la photo en dessous d'une fenêtre un trou de visée, que l'on peut également remarquer sous l'ouverture de la façade est. Cette tour possède à l'intérieur un escalier à vis monumental qui correspond aux escaliers de la Renaissance visibles dans plusieurs châteaux périgourdins.

Une autre tour, se trouvait à proximité de la façade Sud du clocher sans être jointive avec celui çi : cette tour est visible sur deux cartes postales de Liorac qui datent de la fin du XIXème siècle. Il est en effet facile de dater la carte postale de gauche, puisque la ligne de chemin de fer Creysse-Mouleydier y est mentionnée et qu'elle n'a été mise en service qu'en 1879. Cette tour s'est effondrée au début du XXème siècle : on trouve en effet aux archives un devis de réparation et d'enlèvement des décombres "d'une tour tombée en ruines", daté du 23 août 1920 (AD 12 O 269). Ci dessous une photo prise récemment depuis le même endroit que la carte postale.
Enfin, si l'on regarde bien les toits du village depuis le haut du clocher, une maison avec une forme très carrée de dimensions comparables à une tour pourrait être la "troisième tour" du grafitti... et cette maison possède aussi un escalier à vis...
les cloches ...

@ Marie-France Castang-Coutou
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