Depuis l’occupation de la zone "libre" en novembre 1942, une garnison allemande était installée à la caserne Chanzy de Bergerac et avait pris le contrôle de l’aérodrome de Roumanières.
En parallèle, le maquis s’était organisé, notamment l’Armée secrète (AS) dont Maurice Loupias, dit « Bergeret », était le chef en Dordogne-Sud.
En 1943, la création du Service du travail obligatoire (STO) puis le débarquement allié le 6 juin 1944 avaient amplifié le mouvement de résistance avec le développement de nombreux maquis :
Cerisier (Lalinde), Bayard, François Ier (Bergerac ), Loiseau, Pistolet , Mireille (dirigé par Mojzesz Goldman) du côté de l’Armée Secrète (AS) et les groupes de Francs-tireurs et partisans d'obédience communiste (FTP)... pour n'en citer que quelques uns.
En Bergeracois, l’annonce du débarquement fait naître un incroyable enthousiasme et des centaines de Périgourdins vont venir grossir les rangs des maquis.
Tous ces maquis poursuivent les sabotages en coupant des ponts, routes, lignes téléphoniques, voies ferrées... pour retarder les troupes allemandes qui tentent de gagner le front de Normandie.
Les mouvements de Résistance entreprennent aussi des actions spectaculaires comme la
, dès le 7 juin.
Les groupes de Résistance avaient un grand besoin d'argent pour rembourser les bons de réquisition qu'ils laissaient aux paysans et commerçants lorsqu'ils leur "empruntaient" victuailles, essence, véhicules ou autres :
il fallait nourrir et équiper les troupes de plus en plus nombreuses.
En cette fin juillet 1944, une occasion se présente.
Le préfet par intérim, Eugène Callard a appris des représentants de la Banque de France qu'une très grosse somme stockée à Périgueux allait être transférée par train vers Bordeaux :
il s'agit de 6 tonnes de billets, soit plus de 2 millliards de francs. Le préfet prévient la Résistance en donnant tous les détails.
Le train s'arrête en gare de Neuvic. Les maquisards ont sécurisé le terrain. Le chef de train désigne le wagon de tête . Les inspecteurs de police prévenus ne résistent pas. Un bon de réquisition pour 150 sacs est laissé aux inspecteurs.
Le wagon est dirigé avec l'aide des cheminots vers une voie de debord qui permet de décharger directement les wagons dans des camions : il faut décharger 6 tonnes de sacs de jute et en
assurer le transport. Aucun coup de feu n'a été tiré. Un des camions tombe en panne, l'argent est transféré dans le deuxième camion qui arrive au camp de Durestal.
Après la guerre, une partie des deux millirds sera rendue à la Banque de France, mais une somme s'est évaporée.... courent alors les rumeurs les plus farfelues...
Côté allemand : Les divisions "BREHMER" et "Das Reich" ont quitté la Dordogne.
: venant de Castillon la Bataille,
elle atteint Bergerac après des combats du FLEIX où plusieurs résistants sont tués.
Cette division va s'attaquer à plusieurs villages de la Dordogne-Sud, âprement défendus par les maquis qui ne sont malheureusemnt pas de taille pour combattre une division blindée, bien entraînée et surtout beaucoup mieux armée.