Mariages à Liorac sous l'Ancien Régime


III- PUBLICATION DES BANS ET MOIS DU MARIAGE ...
page mise en ligne le 6 juillet 2022.      

Outre ces empêchements liés à la parenté en ligne directe, à la parenté par alliance et à l'affinité spirituelle pour lesquels l'Evêque ou le Pape pouvait accorder des dispenses, des dispenses beaucoup plus simples étaient fréquemment demandées à l'Evêque de Périgueux et facilement obtenues : il s'agissait des dispenses du 2ème et du 3ème ban
 
► LA PUBLICATION DES BANS : une publicité pour empêcher un mariage clandestin ou frappé d'empêchement
Le mariage était précédé par les fiançailles, ainsi que le note le curé sur l'acte de mariage, probablement purement civiles puisqu'on n'en trouve pas trace dans les registres paroissiaux et par la publication des bans par trois dimanches ou jours de fête successifs avant la célébration(s'il y avait une fête entre deux dimanches, les annonces pouvaient être faites en 1 semaine, sinon il fallait patienter pendant deux semaines avant de fixer la date du mariage. mais ce délai posait parfois problème et une demande de dispense de ban était alors déposée). L'annonce du mariage se faisait au prône de la messe dans les églises de résidence ou de baptême des fiancés, et aussi dans les paroisses de résidence de leurs parents. Ceci avait pour but d'empêcher un mariage clandestin (sans l'autorisation des parents) et surtout de révèler un empêchement au mariage projeté (un fiancé déjà marié dans une autre paroisse, ou une parenté très rapprochée) et les communautés paroissiales, où tout le monde connaissait tout le monde, jouaient un rôle essentiel de surveillance pour garantir que rien n'empêchait cette union. Le curé de Liorac attendait le consentement des curés des paroisses concernées pour procéder à la bénédiction nuptiale.
► DEMANDE DE DISPENSE DE BANS
Lorsque le mariage était urgent par exemple à cause d'une grossesse ou à l'approche des "temps prohibés", périodes où les mariages étaient interdits (voir en suivant).
Ces demandes étaient faites par toutes les catégories sociales à l'inverse des dispenses de parenté qui étaient le plus souvent le fait de la noblesse. Dans ces cas, une demande de dispense de bans était faite auprès de l'Evêque. Les exemples sont nombreux à Liorac, en voici deux corrrespondant à des catégories sociales différentes:
Le 28 avril 1716, Guy MARCERON, sergeur (tisserand) habitant du bourg de Liorac épouse Catherine CHASSAGNE de Carrieu avec dispense du second et troisième ban .
En 1686 mariage de Heny VALLETON de la Tessanderie et de Henrie de PEYREBRUNE dispense de proclamation de 2 des 3 bans de mr le vicaire général de monseigneur en date du 23 avril 1686



► LE CHOIX DU MOIS : éviter les temps prohibés par l'église
Actuellement les mariages ont surtout lieu l'été, mais qu'en était-il, il y a environ trois siècles ?
Le mariage était exclusivement religieux et l'Eglise interdisait les mariages pendant l'Avent (4 semaines avant Noël) et pendant le Carême (environ 40 jours avant Pâques).
En cas "d'urgence", par exemple l'arrivée d'un enfant, on pouvait solliciter de l'Evêque une dispense pour "temps prohibé".
A la campagne, on ne se mariait pas non plus pendant les gros travaux d'été (juillet-août). Restaient donc les mois d'hiver et comme le montre le graphique ci-contre, les mois les plus prisés étaient janvier et février, puis avant les gros travaux, le mois de juin, entre les foins et les moissons.
 

Le conjoint était trouvé, les dispenses nécessaires demandées, la date arrêtée, il restait une étape essentielle avant la cérémonie : établir un contrat de mariage.

... le contrat de mariage

@ Marie-France Castang-Coutou
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