Louis BAZIN de BEZONS,
intendant de la généralité de Bordeaux

La famille de Bezons

Originaire du bourg de Bezons dans le Val d'Oise, la famille de Bezons était d'une noblesse assez récente. Sa rapide ascension s'explique par la qualité des services rendus au Roi.
On trouve d'abord CLAUDE BAZIN, seigneur de Bezons, Avocat général au Grand Conseil, conseiller d’État. Il fut intendant du Languedoc. Ce magistrat fut reçu à l'Académie française en 1643 et lorsqu'il mourut, il en était le doyen. Il avait épousé Marie Targer, fille d'un Secrétaire du Roi. Le crédit dont il jouissait constitua sans aucun doute le meilleur legs qu'il fit à ses 4 fils :
JACQUES Bazin fit une brillante carrière militaire, il se distingua pendant la guerre contre la Ligue d'Augsbourg et pendant celle de succession d'Espagne. Il devint Maréchal de France en 1709.
ARNAUD Bazin, fit une carrière écclésiastique, devint évêque d'Aire, puis en 1698 archevêque de Bordeaux, alors que son frère Louis était intendant de la généralité.
 
OMER Bazin fut chevalier de Malte, et mourut sur le navire le Conquérant en revenant du Portugal.
LOUIS Bazin, seigneur de Bezons suivit les traces de son père en réalisant une prestigieuse carrière parlementaire qu'il commença en 1666 comme Conseiller au Parlement. En 1674 il devint Maître des Requêtes, puis fut nommé intendant de la généralité de Limoges, puis de celles d'Orléans puis de Lyon. Il devint ensuite intendant de la généralité de Bordeaux en mars 1686 et il conserva cette charge jusqu'à sa mort en 1700. Il mourut sans laisser de postérité de Jeanne de Guénégaud.
références ► Le grand dictionnaire historique ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, par Mre Louis Moreri, T II, p 229, 1759 (ICI sur Gallica).
► Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne et de la Maison du Roy.... T VII, 1733 (ICI sur Gallica).

La correspondance de l'intendant Louis Bazin de Bezons

Comme nous l'avons vu, les intendants devaient rendre compte au Roi, via ses conseils, des affaires qu'ils traitaient et en particulier de la situation financière de leur généralité auprès du contrôleur général des finances [de 1689 à 1699, Louis Phélypeaux, comte de Pontchartrain, puis Michel Chamillart, et à partir de 1703 Nicolas Desmarets]. La correspondance des intendants était donc abondante et leurs lettres ont été conservées et certaines publiées par A.M. de Boislisle à la fin du XIXème siècle. Ces lettres sont d'un grand intérêt car elles relatent avec précision les évènements survenus dans les provinces. C'est le cas de la dernière décennie du XVIIème pendant laquelle le royaume a été ravagé par les épidémies et les famines.
Que s'est-il passé en Périgord ? Comme nous allons le voir, ses lettres racontent une terrible histoire, qu'il résume en 1698 :
Le Périgord était très peuplé mais les maladies de 1693 et 1694 y ont détruit plus du quart et même plus du tiers de ses habitants ce qu'il fait qu'il n'y en a pas assez pour cultiver les terres.
références
► Correspondance des contrôleurs généraux des finances avec les intendants des Provinces, / publ. par ordre du Ministre des finances, d'après les documents conservés aux Archives nationales, par A. M. de Boislisle T I, 1683-1699 (ICI sur Gallica).
► Cette correspondance est conservée aux Archives nationales dans la série G7. Une copie sur microfilm est conservée aux Archives de la Gironde : G7135 (1Mi25), G7136 (1Mi26), G7137 (1Mi27), G7138 (1Mi28).
► Mémoires d'Intendants sur les Généralités de la France. (1698 et 1699) : Mémoire de la Généralité de Bordeaux, dressé par Mr de Bezons intendant en l'année 1698. (ICI sur Gallica).
1691, la famine se profile...

@ Marie-France Castang-Coutou
Contact: postmaster*liorac.info (remplacer l'étoile par @)