Les métiers de "lettrés" à Liorac
sous le règne de Louis XIV


Rappelons qu'au XVII ème siècle, une grosse proportion de Lioracois ne savait même pas signer ! Mais les rares qui avaient de l'instruction avaient accès à des métiers "de lettrés" leur conférant une position sociale importante : c'était le cas bien sûr du curé, mais aussi des régents, des notaires, secondés par des clercs et aussi des arpenteurs, des avocats au parlement, des sergents royaux et des chirurgiens. Ces métiers étaient tous représentés à Liorac sous le règne de Louis XIV.
 
► Le CURÉ : Guillaume POURQUERY était déjà curé de Liorac en 1668 et il le resta jusqu'à la fin de 1705.
► Le RÉGENT : Il y avait une école à Liorac avec un instituteur employé par la paroisse : Guillaume MONZIE était régent entre 1673 et 1679 et habitait le bourg.
► Le CHIRURGIEN : Les métiers de chirurgien et de barbier ont été longtemps associés et malgré un édit de 1691 séparant officiellement les deux professions, les chirurgiens de province restèrent longtemps des barbiers, utilisant la lancette pour les saignées. A Liorac, Pierre FERREOL était "maître chirurgien" en 1700 : c'était donc probablement un "vrai" chirurgien, qui avait étudié avant de pratiquer son métier! Il habitait le bourg de Liorac et était marié à Jeanne de RECAUDOU.
► L'ARPENTEUR : C'était un auxiliaire important pour les notaires. En effet, les terres étaient très morcelées et chaque contrat de vente, d'afferme ... devait noter les limites précises du terrain concerné et c'est là que l'arpenteur intervenait. Il mesurait les terrains à l'aide d'une perche ou "latte". Il y avait plusieurs arpenteurs à Liorac : Jehan CHASSAIGNE habitant les lasquasses, Jean COSTE, époux de Françoise ROCHON et habitant le bourg, Pierre CHASSAIGNE marié avec Françoise VALLETON,
► LE NOTAIRE ROYAL : La plus grosse surprise concerne la présence de trois notaires royaux au bourg, ce qui semble considérable pour un village, mais il est vrai que tout était prétexte à rédiger un acte. Il s'agissait de Pierre POURQUERY, Pierre CHASSAIGNE et Hélye ROUSSEL. Il existait plusieurs types de notaire : le notaire seigneurial, établi par le seigneur, qui ne pouvait officier que dans la limite de la seigneurie, le notaire apostolique établi par l'évêque dans son diocèse, pour y recevoir les actes concernant l'église (revenus, bénéfices...). Le notaire royal tenait sa charge du roi. Il devait traiter de nombreuses affaires , ventes, obligations, baux, contrats (de mariage, d'afferme, ...), testaments ... L'état et office de notaire royal était une charge héréditaire.
► LES CLERCS : au nombre de cinq, ils habitaient à Carrieu (Jean DELMAS), au Vieux Liorac (Etienne VALLETON), au Sorbier (Jean AUGEYROLLE) et au bourg (Pierre et Guillaume ROUSSEL).
► LE SERGENT ROYAL : officier de justice ou huissier, il était en charge de l'exécution des saisies. On en comptait trois à Liorac : Jean CHASSAIGNE à Carrieu, Jean MERCIER et Pierre SOUBIROU.
LE BOURG DE LIORAC DÉBORDAIT DONC D'ACTIVITÉ SOUS LE RÈGNE DE LOUIS XIV
puisqu'on y trouvait 1 curé, 1 régent, 1 chirurgien, 3 notaires royaux, 2 clercs, 1 arpenteur,
1 peigneur de chanvre, 1 cardeur, 3 tisserands, 2 tailleurs d'habits, 1 sabotier, 1 cordonnier,
5 maréchaux-ferrants, 1 forgeron, 1 charron, 1 cloutier, 1 maçon.

@ Marie-France Castang-Coutou
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