A quoi ressemblait Liorac juste avant la guerre ? Une carte postale envoyée en 1912, retrouvée par Muriel Ollivier montre le bas du bourg : des grands ormeaux ornaient la place de l'église et entre le presbytère et l'église se dressait la tour qui s'est écroulée après la guerre. Pour la voir en grand (taille 250Ko)
cliquez ICI.
Voici le panneau présenté à l'exposition :
En 1911, Liorac comptait donc 465 habitants, considérablement plus qu'à l'heure actuelle. On peut raisonnablement penser que la moitié des habitants était de sexe masculin. J'ai retrouvé un peu plus de 200 hommes, jeunes ou moins jeunes, qui sont partis à la guerre. Ce nombre est tout à fait cohérent par rapport à la population.
Ce site permet de rechercher ces soldats Qui a fait la guerre de 14 à Liorac ?
(Après ces longues recherches pour cette exposition, la base de données de mon site va être très prochainement complétée et actualisée.)
Pour l'exposition, ce n'était pas facile de présenter plus de 200 soldats : 4 grands panneaux rassemblaient leurs noms par ordre alphabétique avec leur état civil, leur parcours militaire, leurs citations et leurs décorations.
Beaucoup de visiteurs ont recherché les noms de leurs ancêtres :
■
les Morts pour la France (29) y étaient inscrits en rouge :
on y retrouvait bien sûr les 21 noms de ceux qui sont inscrits sur le Monument aux Morts de Liorac mais aussi ceux inscrits sur la plaque de l'église. Un livret rassemblant ces noms était à la disposition gratuite des visiteurs. Cette recherche est en ligne sur ce site
Les Morts pour la France de Liorac.
Mais cette recherche m'a montré que certains soldats ne sont pas inscrits à Liorac mais sur d'autres Monuments aux Morts (puisque les Morts pour la France devaient être comptabilisés dans leur commune de naissance ou dans celle de leur dernier domicile, ainsi on trouve 29 morts pour la France et seuls 21 sont inscrits sur le Monument de Liorac), parfois aussi sur deux Monuments (par exemple Valleton de Boissière inscrit à Liorac et à Cause de Clérans) et que certains ont apparemment été oubliés !
■ en vert,
les prisonniers (18): beaucoup ont été faits prisonniers au début de la guerre et sont restés 4 ans en captivité.
■ et ceux qui ont été
blessés (31) en bleu .
Ces "statistiques"(quoique relativement limitées) montrent qu'en partant à la guerre, un homme de Liorac avait plus d'un risque sur 3 d'être tué, blessé ou fait prisonnier.

Pour compléter ces listes un peu impersonnelles,
des photos de poilus ont été gentiment fournies par les habitants. Dans plusieurs cas, les photos n'ont pas pu être absolument identifiées et il reste encore du travail pour trouver le nom du soldat.
De plus il en manque encore beaucoup et j'espère que l'on pourra un jour les compléter ! On peut retrouver ici celles qui avaient été affichées en ce jour du centenaire
Photos de poilus de Liorac.
Enfin, certaines personnes avaient accepté de prêter
les décorations de leur ancêtre :
C'était le cas pour
la famille GUINOT : deux frères, tous deux sergents, Georges et Louis, le plus jeune, servant dans un Régiment de Zouaves, qui fut tué dès août 14 dans les Ardennes. Son nom est sur le Monument aux Morts de Liorac.
Merci à Annie RIBEYRENS
De gauche à droite :
Médaille interalliés créée en 1922 pour les soldats ayant servi au moins 3 mois entre le 2/08/1914 et le 11/11/1918.
Médaille de Verdun créée en 1916 par la ville de Verdun, ce n'est donc n'est pas une médaille officielle.
Croix de guerre créée en 1915 pour récompenser une conduite exceptionnelle ou un exploit particulier : les étoiles sont des citations supplémentaires: ici une étoile d'argent et deux étoiles de bronze.
Croix du combattant créée en 1930 décernée a tous les titulaires de la carte d'ancien combattant (ayant été présent au moins 3 mois dans une unite combattante).
Médaille des blessés de guerre créée en décembre 1916, insigne attribuée aux blessés.
Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 créée en 1920 pour récompenser tous les participants au conflit présents du 2/08/1914 au 11/11/1918.
Albert MOUYNAT dit Alphonse, 1er cannonier servant dans un Régiment d'Artillerie de Tranchée, forgeron à Liorac, reçut la médaille de la bataille de la Somme, bataille extrêment meutrière qui a opposé en 1916 les Français et Anglais aux Allemands.
Merci à B. FOULQUIER
Après cette partie de l'exposition strictement dédiée aux Poilus de Liorac, d'autres aspects de la guerre ont été abordés : la page suivante présente les équipements et uniformes des soldats.