La fin des Valleton de Garraube

Joseph, le 5ème fils de Pierre, dit le chevalier de Garraube, fut le dernier seigneur de Garraube

Pendant la Révolution, le couple reste à Tonneins où naissent au moins un fils, Jean-Alexandre, en 1790 et deux filles.
Puis après la mort de Marie-Esther Gorsse (1800), la mère de Joseph, le couple s'installe définitivement à Garraube.
Joseph mourra à Garraube quelques années plus tard, le 14 décembre 1808, à l'âge de 57 ans. Louise Laperche, son épouse, lui survivra jusqu'en 1855 et elle aura le plaisir de marier deux filles à Garraube. ► Quelques mois avant le décès de son père, en septembre 1808, il épouse à Tonneins, Céline du PUY de LANAUZE. Il n'a que 18 ans.
► Il suit lui aussi la carrière militaire. Il entre en service le 1er juillet 1812 dans les gardes nationales mobilisées du Midi, puis la même année devient aide de camp du général MESCLOP (une famille alliée). Il fait les campagnes de 1812, 1813 et 1814 à l'armée d'Aragon, une des armées françaises qui combattent lors de la guerre d'Espagne entre 1809 et 1814. De façon laconique, la notice de ses états de service mentionne : "actions d'éclat, néant - blessures, néant".
Lors de la première Restauration en 1814 (Louis XVIII), il est légitimiste et il devient même "chevalier du brassard" à Bordeaux. Au moment du retour de Napoléon, il suit le roi le 20 mars 1815 jusqu'aux frontières de la Belgique.
Après les Cent-Jours, il obtient une sous-lieutenance dans les Cent-Suisses, ce qui lui donne le rang de chef de bataillon. En 1816, il est chef de bataillon à la Légion du Jura.
► Au moment de la Révolution de juillet 1830, il est lieutenant-colonel, il se rallie au gouvernement de Louis-Philippe et commence une carrière politique : il se fait élire en 1831 député de la Dordogne, dans la 2e circonscription de Bergerac (Lalinde) : il siège au "centre droit" et vote avec la majorité conservatrice. Peu de temps après, il est promu colonel. Il sera systématiquement réélu député jusqu'en 1848.
► Retourné à la vie privée, M. Valleton de Garraube est admis à la retraite en 1852 avec le grade de général de brigade. Chevalier de la Légion d'honneur le 25 août 1814, officier le 3 octobre 1823, il est promu commandeur le 11 juin 1837. Il meurt en 1859 à Ris près de Paris. Il a un fils, Antoine Edmond Valleton de Garraube, né le 13 janvier 1813 à Tonneins.

Il suit lui aussi une carrière militaire : c'est l'époque de la conquête de l'Algérie par la France et l'Annuaire Militaire de 1846 indique : "2ème régiment d'infanterie à Bone en Algérie, croix de guerre, capitaine le 22 nov 1842". Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en février 1842, alors qu'il était "lieutenant de la Légion étrangère et officier d'ordre du Gouverneur Général de l'Algérie". Il est ensuite Chef de bataillon au 9e d'infanterie légère. Il est décoré de l'ordre étranger Nicham Iftikhar du Bey de Tunis. Enfin en 1865, il nommé Officier de la Légion d'honneur alors qu'il a déjà démisionné de l'armée (base Leonore).
Il s'est semble-t-il marié, puisqu'en juin 1858 un passeport lui fut délivré à Bordeaux pour lui et sa femme (née Clémion Gauzon, âgée de 19 ans, sans autre précision) pour aller faire un voyage d'agrément sur les bords du Rhin (AD33). Il mourut, sans descendance à Garraube, le 2 septembre 1895 (rubrique nécrologique du Figaro)

Le docteur Jean Valleton de Boissière