Le clocher fortifié de l'église St Martin de Liorac et les parties attenantes du XII^e s figurant au cadastre Section G n°129 et appartenant à la commune ont été classés monuments historiques par arrêté du 12 février 1971. L'entretien de cet édifice relève donc de la commune, ce qui est une lourde charge financière. Heureusement des aides sont allouées aux communes pour l'entretien des Bâtiments historiques : dans le cas présent, 50% de la DRAC, 25% du Conseil Départemental. 25% restent donc à la charge de la commune
La toiture du clocher était très abimée, le poids des ans et sans doute aussi le rôle néfaste des pigeons qui depuis des années prolifèrent sur l'édifice.
Ainsi lors de sa réunion du 16 juin 2021, le Conseil Municipal a pris la décision de faire effectuer les travaux. Avec l'accord de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), le travail a été confié à l'entreprise "Dordogne Toitures" qui a présenté un devis d'un peu moins de 20 000€, ce qui, comparé au prix d'une toiture de maison, semble raisonnable pour un travail de ce type.
En effet, le clocher est très haut (murs de 19 m, plus environ 4 m de toiture. Merci à A. Leygue qui a eu la gentilesse de faire préciser la hauteur à l'entreprise) et un imposant échafaudage a été nécessaire.

Quand on voit cet échafaudage métallique, la première question qui vient à l'esprit est "comment les bâtisseurs de l'an mil ont-ils pu construire ce clocher ?"
Au Moyen Âge, au fur et à mesure de la construction, des échafaudages de bois s'élèvent portés par les murs : des poutres traversent de part en part la maçonnerie, portant un plancher qui permet aux tailleurs de pierre et aux maçons de continuer la construction vers le haut. L'intérieur du clocher montre encore les traces des planchers successifs (indiqués en jaune sur la photo). Les bois de la charpente étaient encore en assez bon état (sans doute le bois avait été choisi avec soin lors de la dernière réfection de la toiture), mais ont été changés.

Voilà le résultat final : il faudra patienter un peu pour que les tuiles trouvent une patine en harmonie avec les toits du village.

Ces trois dernières photos m'ont été gentiment envoyées par Bernadette Boutade que je remercie sincèrement ici.