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Après avoir franchi le porche, on se trouve dans une cour intérieure plus longue que large; en face la porte principale (dessin ci-contre publié dans le bulletin de la SHAP, 1896, p. 205),
très richement ornée de choux et de pinacles se détachant sur un semis d'hermines et de fleurs de lys,
s'ouvre sur le grand escalier, dont le noyau en spirale à nervures est d'une conception aussi riche qu'originale. A chaque angle de la cour, deux autres escaliers à vis desservent chacune des ailes latérales. Nous nous
permettons de recommander aux bons soins du propriétaire, dans l'aile droite, deux salles voûtées, dites chambres d'Henri IV, qui conservent encore une précieuse décoration peinte presqu'intacte, du temps de la Renaissance*.
Dans la plus grande, des scènes singulières, dans le goût des rébus, si à la mode à cette époque, sont représentées dans deux larges bandes superposées. Un forgeron nègre, un diable qui
attise les flammes, etc.. paraissent symboliser les éléments; quatre cariatides, en costume du XVIe siècle, soutiennent un cordon d'où descendent des banderoles chargées de devises latines peu compréhensibles; enfin, dans les tympans,
sont représentés un hydre, un cheval et une autruche; la voûte et l'embrasure de la croisée sont couvertes d'ornements rouges sur fond blanc, dans le genre de Théodore de Bry.
La salle voisine est entièrement revêtue d'une peinture du même temps simulant un brocard. Mais tout ceci disparaît devant la magnificence de la cheminée sculptée de la grande salle,
dont le Chroniqueur a, jadis, publié un beau dessin de M. le baron de Verneilh ; au centre du large manteau, l'écusson
des Biron, sommé d'un étrange cimier empanaché, termine une accolade à crochets et coupe la décoration générale formée de trois frises fort riches, séparées par des moulures très saillantes.
Ces moulures, entre lesquelles se répète un monogramme formé des lettres L A au milieu de fleurs de lys et de rinceaux d'hermines, se prolongent sur toute la facade du mur et offrent
ainsi une disposition que l'on rencontre rarement ; mais ce qui frappe le plus, ce sont les deux colonnettes ouvragées qui flanquent la chemmiée du haut en bas et lui donnent un cachet tout particulier.
C'est une disposition rare, mais qui produit le meilleur effet.
Un entablement en quart de rond termine cet ensemble et reçoit les solives, jadis peintes, de cette salle que l'on doit reporter, croyons nous, au règne de Louis XII.
[extrait du bulletin de la SHAP, 1890, p. 478]@ Marie-France Castang-Coutou
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